Les cinq zones bleues ou les villages des centenaires

Les cinq zones bleues ou les villages des centenaires

Elles sont au nombre de cinq et sont réparties à travers le monde. Si certaines d’entre elles sont connues depuis la nuit des temps, d’autres n’ont été découvertes que très récemment, en 2000. Pourtant, elles ont toutes un point commun : dans ces villages, on y vit centenaire et en bonne santé.

Les zones bleues fascinent les chercheurs à l’instar de Dan Buettner, explorateur et membre du National Geographic. Il est le grand expert mondial des zones bleues de langue anglaise. Pour la zone francophone, vous pouvez vous référer à un autre expert, Rodolphe Bacquet, dont vous pouvez retrouver l’interview ici et dans laquelle sont énumérés les grands secrets des zones bleues.

Où se trouvent les zones bleues ?

Une zone bleue est en règle générale pas plus grande qu’un village, mais pas n’importe lequel. Pour être référencée comme zone bleue, il faut respecter certains critères. Pour ces raisons, il en existe cinq dans le monde :

  • Villages de montagne de la province Sarde de Nuoro
  • Île grecque d’Ikaria
  • Île japonaise d’Okinawa
  • Péninsule de Nicoya au Costa Rica
  • Loma Linda en Californie.

Dans chacune de ces zones bleues, l’espérance de vie est supérieure à la moyenne. On y dénombre donc un grand nombre de centenaires et de nonagénaires vivant en parfaite santé. Le nombre de maladies liées à la vieillesse est effectivement inférieur à la moyenne voire parfois inexistant.

Les chercheurs se sont demandés pourquoi les personnes âgées vivent en meilleure santé et plus longtemps dans ces zones bleues (peu d’arthrose, de cancer, de sénilité, de perte d’autonomie). Ils ont répertorié neuf secrets de longévité basés comme on s’en doute sur l’alimentation et sur l’activité physique d’une part, mais plus surprenant encore sur la spiritualité ou l’importance du tissu social d’autre part. Voici donc un aperçu des secrets de longévité des zones bleues.

L’alimentation

L’alimentation est un terme large qui comprend d’un côté la nourriture saine que l’on ingère (fruits et légumes), mais également la cuisson des aliments et la quantité à privilégier.

En plus de choisir une alimentation très pauvre en protéines animales ou en gluten, les centenaires des zones bleues cuisinent essentiellement à la vapeur et ne mangent pas à satiété.

Ce qu’on appelle d’ailleurs leHara Hachi Bu qui signifie manger à 80 % de sa capacité. Cela permet de faire moins travailler l’estomac et donc ce dernier peut mieux se régénérer.

D’autres aspects ne sont pas à négliger. Les centenaires de ces zones bleues boivent naturellement des boissons anti-oxydantes comme le thé vert ou le thé matcha. Ils consomment en général un verre ou deux de vin rouge par jour, contenant également des principes antioxydants.

Tout est dans la modération donc, mais tous ces petits gestes préservent le corps d’un vieillissement prématuré.

L’exercice physique

Loin du sport en salle à s’activer sur des tapis roulants, les centenaires des zones bleues n’ont pas une activité physique comme cela s’entend ou se définit dans nos sociétés occidentales.

Les centenaires des zones bleues n’ont jamais arrêté de bouger. Chacun de leur mouvement est conscient et quotidien. Trente minutes par jour de marche à pied ou trente minutes passées à entretenir un jardin suffisent pour rester en bonne condition physique.

Le principal étant de ne jamais arrêter de se mouvoir. Cela est surtout possible car les habitants de ces zones bleues ne connaissent pas le sens du mot « retraite ». Ils continuent de participer à la vie de la communauté en travaillant, même à des petites tâches comme jardiner ou même faire des activités manuelles (tressage de paniers). Tout cela peut leur rapporter même de l’argent, ce qui leur donne une utilité.

La vieillesse n’est pas un prétexte pour s’isoler ou passer ses journées sur le canapé devant la télé pour finir ses jours. Au contraire, elle fait partie de l’existence et elle se vit pleinement comme telle.

La spiritualité

Finalement, ce qui dissocie les zones bleues du reste des sociétés occidentales, c’est le regard que l’on porte sur la vieillesse.À Okinawa par exemple, quand on atteint 97 ans, une grande fête de village est organisée pendant laquelle on offre des jouets aux personnes âgées, nous rappelant ainsi que la vie est un cycle dans lequel la vieillesse et la mort y sont entièrement intégrées. Il n’y a donc pas d’appréhension face à la vieillesse ni face à la mort, et c’est peut-être pour cette raison qu’ils « oublient même de mourir ».

La spiritualité (qui n’est pas de la religion) met en lumière le sens de la vie. Il faut se donner une tâche quotidienne qui donne envie de se lever tous les matins. Cela peut être simplement de donner rendez-vous à un vieil ami ou de transmettre un patrimoine historique à ses petits-enfants.

La spiritualité soude également les membres d’une communauté, car cette dernière partage les mêmes valeurs.

Le lien social

Les zones bleues, ce sont avant tout des petites communautés de sédentaires ou de bergers. Dans ces villages, où peu de personnes migrent, les amitiés sont donc durables et longues. En effet, les habitants des zones bleues se suivent pendant toute une vie. Les amitiés scellées pendant l’adolescence survivent au temps qui passe.

Mais le tissu social, c’est aussi la solidarité qui existe entre les voisins et les membres de la famille, le sentiment d’avoir encore un rôle actif dans la communauté, de n’être pas mis en retrait de la société.

Ralentir le rythme

Il est important de ralentir, de dégager une zone de détente et de relaxation dans vote journée. Cela est sans doute le conseil le plus précieux et le plus facile à tenir : quinze minutes suffisent pour relâcher la pression.

Comment ralentir le rythme dans une société qui ne cesse de courir après les obligations ? Tout dépend de vous et de vos possibilités. Dans les zones bleues, on s’accorde quinze minutes de méditation par exemple ou quinze minutes de balade à pieds.

En s’octroyant une pause dans la journée, vous réduisez le stress qui oxyde les cellules et accélère le vieillissement.

Les zones bleues : un espoir du mieux vieillir

Ces zones bleues fascinent, car les chercheurs ont réussi à comprendre les clés de la longévité grâce à des méthodes naturelles, loin des prototypes de nano robots de la Silicon Valley qui doivent nous maintenir en bonne santé le plus longtemps possible.

Dans ces villages dispersés sur le globe, on atteint la centaine sans souffrir de maladies liées à la vieillesse.

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